Jusqu’à la fin du XIX° siècle on recrute de la main d’œuvre locale en exploitant les savoirs faire traditionnels. Plus tard avec les différentes vagues d’immigration, les carriers viennent d’Italie et notamment de la région de Carrare, du Portugal, du Maghreb…
Avant l’industrialisation, les employés journaliers étaient salariés. Terrassiers ou chargeurs étaient payés pour leur temps de travail effectif. Les carriers, tailleurs de pierre étaient eux payés à la tâche, au mètre cube de pierre extraite. Ce statut de tâcheron donnait au carrier une relative liberté dans l’organisation de son travail. Cette liberté d’horaires et d’organisation était perçue comme une forme de privilège, les carriers s’associaient aussi par affinité lors de la livraison de commandes importantes et constituaient eux même leurs équipes. Le travail dépendait des commandes et pouvait être irrégulier. Les carriers qui délitaient les bancs de taille faisaient appel à la poudre noire.
La journée du carrier pouvait commencer en été à 4 h du matin, afin d’éviter les fortes chaleurs et la réverbération de la roche blanche, elle pouvait durer de 10 à 12 heures.