LA BOITE À IMAGES

Toponymie
24 août 2022La Préhistoire
24 août 2022La chapelle
24 août 2022La carrière Solvay
24 août 2022Les trémies
24 août 2022La rivière de Port-Miou
24 août 2022Les plantes locales
24 août 2022Les belles invasives
24 août 2022Les milieux
24 août 2022La faune terrestre
24 août 2022Formation des Calanques
24 août 2022Le Camarguais
4 septembre 2022Le Karst
1 mars 2023La carrière de la Cacau
1 mars 2023La pierre de Cassis
1 mars 2023Les carriers
1 mars 2023La manifestation de 1910
2 mars 2023La plaisance
2 mars 2023Le port
2 mars 2023Le château de Port-Miou
2 mars 2023La pĂŞche
2 mars 2023La Madrague de Port-Miou
2 mars 2023La carrière Notre Dame
2 mars 2023La restauration des trémies
8 mars 2023Le barrage
8 mars 2023La biodiversité marine
9 mars 2023Le mérou brun
9 mars 2023-
La faune terrestre
Cette variété de paysage et des cohortes floristiques et faunistiques qui y sont associées est le socle de la biodiversité des Calanques. Et à chaque type de milieu correspond des habitants emblématiques, citons parmi la faune : L’Aigle de Bonnelli niche dans les falaises et a besoin de milieux ouverts comme la garrigue pour y chasser ses proies. Le Circaète Jean le Blanc, dépend des pinèdes à la cime desquelles il confectionne son aire et part chasser les reptiles en milieu ouvert. Le martinet pâle niche lui dans les anfractuosités des falaises littorales. Le faucon Pèlerin érige son nid à l’abri des falaises et parcoure les crètes survolées par les routes migratoires. La magicienne dentelée est tapie en embuscade dans les steppes sèches où elle fait
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La manifestation de 1910
Le 13 mars 1910, une foule de 1350 excursionnistes envahit la gare Saint Charles de Marseille pour se rendre à Cassis en train. Plus tôt dans la matinée, un vapeur quitte la société nautique de Marseille sur le vieux port pour rallier Cassis avec à son bord de nombreux excursionnistes, plaisanciers rejoints par des marcheurs partis aux aurores du quartier du Redon. Tous viennent participer en nombre à la grande journée de mobilisation contre l’exploitation de la carrière Solvay et pour protéger Port-Miou. Les manifestants se regroupent autour du Capoulié du Félibrige, Valère Bernard et d’autres poètes clamant des vers contre l’industrialisation et le saccage du site, comme rapporté dans « Le Sémaphore de Marseille », le 14 mars 1910. « Que pèr cafi lei pocho en quauquei
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Le Camarguais
La pierre concassée dans la Calanque de Port-Miou était acheminée par voie maritime à l’aide du chaland « le Camarguais » vers l’usineSolvay des Salins de Giraud, à raison de 3 rotations par semaine. Construit en 1923 aux chantiers de Normandie Gaillard et Dunette de Grand Quevilly, il a transporté sa cargaison de calcaire mais aussi de soude (lors de ses voyages retour en livrant les fabriques de savon de Marseille) en étant remorqué par l’« AVYLOS », de 1924 à 1960. En effet, lors de chaque retour des Salins de Giraud, les ballasts latéraux étaient utilisés pour transporter vers les nombreuses savonneries de Marseille jusqu'à 800 tonnes de soude caustique liquide à chaque rotation.D’une capacité de 600 m3 de chargement, d’une longueur de 46,44m,
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Formation des Calanques
A la fin du Trias et au début du Jurassique, il y environ 200 millions d’années, la mer s’installe durablement et recouvre la Provence. Des sédiments vont alors commencer à se déposer sur le socle immergé sous une mer peu profonde (moins de 200 m). Les calcaires et dolomies des Calanques se formeront à partir de cette époque, en s’agglomérant sur le plateau continental. Au crétacé inférieur, entre 145 et 100 millions d’années, la Provence Calcaire est recouverte de lagunes, lagons, d’une mer chaude… Pendant près de 100 millions d’années, les sédiments, constitués de restes d’animaux marins, d’organismes peuplant les récifs coralliens, de sables… s’empilent en strates pour créer par endroit jusqu’à plus de 1000 mètres d’épaisseur de roche sédimentaire. Des coquilles de rudistes sont
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Toponymie
Les premières traces du nom de Port-Miou apparaissent dans la littérature à la fin du troisième siècle où la calanque figure sur « l’itinéraire d’Antonin » (en latin Itinerarium Antonini Augusti) compilant de nombreuses cartes romaines. L’itinéraire maritime de Rome à Arles intégré à cet ouvrage aurait été cartographié au 1er siècle. A cette époque Port-Miou apparaît sous le nom Portus Mines ou encore Portus melior : le meilleur Port  Portus melior devient alors Port-Melhor (dans sa forme occitanisée) puis Port Mil au moyen-âge en 1311, Port Miol en 1486, ou encore Port Mieu en 1501, puis Porroumiou en 1571 et Port Miou dans le cadastre napoléonien en 1810.  Certains auteurs comme Alfred Saurel dans «Statistiques de la commune de Cassis» ou Frédéric
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La carrière de la Cacau
La carrière de la pointe Cacau La plus importante Carrière littorale était celle de la Cacau. Fondée en 1720 par Victor Cézard, elle se compose de strates empilées sur plusieurs couches sur prés d’une vingtaine de mètres et inclinées vers la mer. La taille était effectuée en utilisant le pendage ou inclinaison naturelle des bancs de pierre. Après avoir découpé des entailles rectangulaires dans la roche et des perforations le long des lignes de coupe, les carriers y plaçaient des coins en bois et les arrosaient. Une fois gorgé d’eau le bois faisait éclater la roche et les blocs étaient roulés sur des mandrins vers les trémies ou autres dispositifs de chargement des navires. Carrière de la pointe Cacau, début du XX° siècle Le front
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Les milieux
La richesse d’un écosystème est liée à la variété des milieux qui le compose. Les contraintes principales dans le massif des Calanques, agissant à la fois sur la répartition de la faune et de la flore dépendent du climat (de la pluviométrie, du vent, de la chaleur, de la lumière…), du type de sol (roche nue, épaisseur de la couche de terre, éboulis…), des influences humaines (activités agropastorales historiques, incendies, … ). L’exposition à ces contraintes est constitutive d’autant de milieux de vie différents et influe largement sur la richesse de la biodiversité. Ainsi, la coexistence dans le massif, de crètes ventées, d’une frange littorale arrosée par les embruns, de fond de vallons ombragés, de falaises, de steppes herbeuses mais aussi de friches industrielles compose
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La carrière Solvay
A la fin du XIX siècle, la course effrénée vers le progrès industriel condamne les anciens procédés de fabrication de soude. Le carbonate de soude est alors principalement utilisé comme alcali lors du procédé de fabrication du Savon de Marseille. La concurrence fait rage entre les fabricants de soude Leblanc et les industriels de deuxième génération, orientés vers une production moins polluante et plus rentable, L’industriel belge Ernest Solvay développera dans les années 1860 le procédé de soude à l’ammoniaque, et cherchera à s’installer à proximité des lieux de production de sel et des savonneries de Marseille. Parallèlement à la construction de l’usine de fabrication de soude des Salins de Giraud entre 1895 et 1897, Solvay fera l’acquisition de la carrière de Port-Miou en 1896
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La chapelle
Blottie dans les pinèdes du cap Cable à l'extrémité de la Presqu'île, la chapelle Notre Dame de Bon Voyage aurait initialement été édifiée à l’emplacement d’un oratoire dédié à Promylius. Promylius ou Promyus serait selon certains historiens (d'après Le répertoire des travaux de la société de statistique de Marseille publié en 1857, sous la direction de M.P.M Roux) une divinité tutélaire de Port-Miou, protectrice des marins, honorée sous le règne de l’empereur romain Antonin. On associe aussi Promylius à Eunostos, déesse de la meule à grains (Eunostos signifie littéralement "bon retour" en Grec ancien, Promylaia et Eunostos sont parfois considérées comme des qualificatifs de Demeter). Ainsi et peut-être par un heureux hasard, ces deux divinités mineures qui n'en ferait qu'une, se voient ainsi associées sur
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La biodiversité marine
Comme nous l'avons déjà évoqué, la richesse d’un milieu et sa biodiversité dépendent de la variété des habitats qui composent cet espace limité. Dans les eaux de la Calanque de Port-Miou, les milieux sont variés et déterminent la diversité des espèces qui y vivent. Les écarts de salinité dus à l’apport des sources ont aussi une influence directe sur les cycles de reproduction de nombreuses espèces marines et leur fréquentation saisonnière de la Calanque. Parmi les habitats que l’on retrouve dans la Calanque, nous pouvons lister : Les petits fonds rocheux, Les fonds à petits cailloutis, sable grossier, Les fonds vaseux et détritiques, L’herbier de Posidonies, Le coralligène, Les grottes et les milieux sciaphiles… Les espèces se répartissent selon leur besoin alimentaires, reproductifs, migratoires… dans la
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Le port
Le plan d’eau de la Calanque est occupé par une Zone de Mouillages et d’Equipements Légers (ZMEL) ce qui la distingue des ports de plaisance à proprement parler. La spécificité d’une ZMEL vient de ses installations qui doivent être démontables en fin d’exploitation, soit à l’issue de la période de concession. C’est pour cette raison qu'historiquement les 1,4 km de pontons et leur platelage en bois de coffrage reposent sur des tubes métalliques d'échafaudage simplement battus à coups de masse ! Port-Miou accueille environ 380 bateaux à l’année et dispose d’une centaine de places pour des bateaux de passage. Depuis 2010, la calanque est équipée de mouillages dits "mouillages écologiques" : se sont 30 bouées qui sont disposées dans la zone d’avant-calanque avec pour caractéristiques d’être arrimées
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La pierre de Cassis
Connue pour sa dureté et sa blancheur immaculée parfois tintée d’orangé, la pierre de Cassis est représentative du faciès urgonien (d’Orgon dans les Bouches du Rhône). Il s’agit d’un calcaire impur à 2 %, donnant un marbre dur à forte densité (2700 à 2800 kg au m3). Constitués dans une mer chaude et peu profonde les sédiments qui constitueront les calcaires urgoniens sont parsemés de fossiles et notamment de coquilles de rudistes caractéristiques de la pierre de Cassis et de ces motifs marbrés. Fossiles de rudistes Appréciée pour sa résistance à la pression et exploitée du fait de sa proximité avec la mer et des facilités de transport, la pierre de Cassis est un matériau utilisé depuis l’Antiquité. Ce n’est toutefois qu’en 1720 que son
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La plaisance
Le développement de la plaisance à Port-Miou s’accélère à partir des années 60 avec la démocratisation des unités conçues en polyester. Avant cette époque, la plaisance reste un loisir onéreux et quelques rares voiliers en bois s’affrontent lors de régates dominicales. En 1960, une cinquantaine de bateau amarrés à Port-Miou décident de s’organiser en club et créaient le Club Nautique de Port-Miou aussitôt affilié à la FFV. Déjà , les fondateurs, attachés à la sauvegarde de l’esprit du lieu, affirment que Port-Miou ne sera pas un garage à bateaux mais un lieu de découverte de la voile, de la navigation, en conservant l’environnement mais aussi la particularité « sociologique » du site. Les premiers pontons, installations précaires fabriquées à partir de tubes d’échafaudages et de planches de coffrages
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La rivière de Port-Miou
La Calanque abrite un nombre considérable de résurgences ou de sources, lesquelles déversent de l’eau douce tout au long de l’année. La résurgence principale se jette face au large, dans l’avant-Calanque et présente un débit important, de 3 m3 par seconde à l’étiage, c’est-à -dire lorsqu’elle atteint son niveau le plus bas. La source sous-marine de Port-Miou, comme celle du Bestouan, située à l’issue d’un réseau karstique complexe, est certainement connue depuis l’antiquité. Le pellicule d’eau douce et fraîche au-dessus des eaux salées est d'ailleurs bien visible depuis la surface, et son débit important modifie la salinité des eaux de la calanque. Le réseau hydrologique serait alimenté par la partie méridionale du bassin versant du massif de la Sainte Baume. Principale sortie de la rivière de
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La pĂŞche
Dans les Calanques, la pêche a semble-t-il toujours existé, comme peuvent en témoigner par exemple les coquilles de dentales ou de patelles trouvées dans la grotte de Terrevaine sur le Cap Canaille et datant du chalcolithique (3000 ans av J.C). Des restes de vertèbres de thon ont par ailleurs été retrouvées sur l’île de Riou, au lieu-dit la fontaine des grecs, conservées à l’intérieur d’amphores retrouvées fracturées. Enfin le corail rouge des Calanques, très prisé pour sa couleur "Sang de bœuf", a été récolté tout au long de la période antique par le procédé dit de la "croix de saint André".Plus près de nous, l’essor de la pêche correspond à l’organisation des prud’homies à partir du X° siècle à Marseille. Spécificités méditerranéennes, les communautés autogérées
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La Madrague de Port-Miou
Lors de leurs migrations saisonnières en Méditerranée, les bancs de thons rouges s’approchent des côtes pour y acculer sardines, maquereaux, sévereaux et autres proies. Ce comportement très vite observé par les pêcheurs aboutit depuis l’antiquité à l’installation de madragues, filets perpendiculaires à la côte destinés à piéger les thons mais aussi les bonites, pélamides, espadons ou même dauphins. Une madrague est une succession de filets constituants des chambres qui communiquent entre elles. Le poisson se concentre alors dans la dernière chambre dite « chambre de la mort » où les thons sont harponnés et hissés à bord des barques. Retour d'une Madrague à Marseille Au XIX° siècle le château de Port-Miou est utilisé pour entreposer le matériel de la madrague. Il est probable que les pêcheurs remisaient
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Les belles invasives
La calanque est colonisée depuis les années 60 par des populations spectaculaires d’agaves, cactées et autres plantes grasses. Introduites par les plaisanciers, échappées des jardins secs de résidences littorales où elles furent plantées, tant pour leurs formes extravagantes que par économie d'eau et pour leur rusticité, arrimées aux rochers arides et aux sols pauvres, ces espèces exotiques parfois envahissantes occupent principalement la rive Ouest de la Calanque et les alentours du château. Figuiers de Barbarie (Opuntia ficus indica) originaires du Mexique d'où ils furent importés vers tout le pourtour méditerranéen, depuis la découverte des Amériques. Ici plantés pour leurs fruits comestibles devant le Château de Port-Miou, à partir de boutures provenant d'Algérie). Ces végétaux robustes peuvent entrer en compétition avec la flore autochtone, ici principalement
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Les plantes locales
La Calanque abrite le cortège floristique emblématique de l’ensemble du massif. Ce sont les pins d’Alep qui dominent le paysage. Ils vont même jusqu'à reconquérir le carreau et le front de taille de la carrière. On peut distinguer plusieurs ensembles floristiques répartis le long du littoral de Port-Miou : En fond de Calanque, sur les falaises et rives rocheuses non remaniées par l'activité des carrières, particulièrement sur la rive Est, subsiste une garrigue littorale peuplée d'une association de filaires à feuilles étroites, nerpruns alaternes, chênes kermès, pistachiers lentisques… Ce sont majoritairement des arbustes persistants méditerranéens. Sur les talus rudéralisés, le pin d’Alep colonise les remblais d’une jeune pinède, avec des sous-bois peuplés de romarins, Sumacs des corroyeurs, coronilles à tiges de joncs, stéhelines…. Sur les terre-pleins
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Les trémies
Les trémies sont des constructions conçues pour déverser des matériaux (pierre de taille, calcaire concassé...) vers un point de stockage ou de chargement. Il en existe de nombreux vestiges tout le long du rivage de Port-Miou. Au sud-est de la pointe de la Cacau, les trémies laissaient passer au travers de solides voûtes par un toboggan de pierre, les blocs de taille destinés à la construction, vers les cales des tartanes et autres voiliers de fret amarrés en contrebas. Le mode de transport le plus efficace et le moins énergivore des charges lourdes étant la voie maritime ou voie fluviale, les navires et leurs cargaisons pouvaient appareiller en utilisant les vents dominants et rallier tous les ports de la région, de la Méditerranée et au-delà .
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Le château de Port-Miou
L’histoire du château de Port-Miou, longtemps associée à Solvay, recèle encore bien des mystères. Cette bâtisse aujourd’hui enfin complètement rénovée contraste avec les canons de l’architecture provençale avec les toits pentus de sa tour. Il n’existe à ce jour pas de trace de sa construction initiale ni d’informations précises sur la construction de la tour ou des alcôves. Des poutres d’angle remarquables soutenant le toit seraient des éléments sculptés de galères royales du XVI ° siècle. Elles figurent deux griffons, l’un tenant dans ses griffes une grappe de raisin quand la deuxième semble dévorer un poisson. Les premiers murs ont été très certainement utilisés afin de stocker le matériel nécessaire à la mise en place de madragues temporaires, installées dans le lit de la partie
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Le Karst
Le socle calcaire est érodé par l’action de l’eau, que ce soit par le ruissellement des rivières et les fleuves qui le parcourent mais aussi par les infiltrations de l’eau de pluie qui vont progressivement le dissoudre. La karstification est un phénomène géologique d’érosion du calcaire et de formation d’un massif aquifère par dissolution des roches carbonatées. Des puits, des cavités et un système hydrologique souterrain vont être creusés par infiltration. L’acidité des eaux de pluie chargée de dioxyde de carbone, à laquelle s’ajoute celle contenue dans les strates de terre (acide carbonique, acide humique) va alors progressivement dissoudre le calcaire en façonnant de nombreuses galeries au gré des épisodes climatiques. Lapiaz sur le plateau du pas des Marmots Les lapiaz, formations rocheuses karstiques de
Le mérou brun
9 mars 2023La biodiversité marine
9 mars 2023Le barrage
8 mars 2023La restauration des trémies
8 mars 2023La carrière Notre Dame
2 mars 2023La Madrague de Port-Miou
2 mars 2023La pĂŞche
2 mars 2023Le château de Port-Miou
2 mars 2023Le port
2 mars 2023La plaisance
2 mars 2023La manifestation de 1910
2 mars 2023Les carriers
1 mars 2023La pierre de Cassis
1 mars 2023La carrière de la Cacau
1 mars 2023Le Karst
1 mars 2023Le Camarguais
4 septembre 2022Formation des Calanques
24 août 2022La faune terrestre
24 août 2022Les milieux
24 août 2022Les belles invasives
24 août 2022Les plantes locales
24 août 2022La rivière de Port-Miou
24 août 2022Les trémies
24 août 2022La carrière Solvay
24 août 2022La chapelle
24 août 2022La Préhistoire
24 août 2022Toponymie
24 août 2022-
Les carriers
Jusqu’à la fin du XIX° siècle on recrute de la main d’œuvre locale en exploitant les savoirs faire traditionnels. Plus tard avec les différentes vagues d’immigration, les carriers viennent d’Italie et notamment de la région de Carrare, du Portugal, du Maghreb… Avant l’industrialisation, les employés journaliers étaient salariés. Terrassiers ou chargeurs étaient payés pour leur temps de travail effectif. Les carriers, tailleurs de pierre étaient eux payés à la tâche, au mètre cube de pierre extraite. Ce statut de tâcheron donnait au carrier une relative liberté dans l’organisation de son travail. Cette liberté d’horaires et d’organisation était perçue comme une forme de privilège, les carriers s’associaient aussi par affinité lors de la livraison de commandes importantes et constituaient eux même leurs équipes. Le travail dépendait
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Le château de Port-Miou
L’histoire du château de Port-Miou, longtemps associée à Solvay, recèle encore bien des mystères. Cette bâtisse aujourd’hui enfin complètement rénovée contraste avec les canons de l’architecture provençale avec les toits pentus de sa tour. Il n’existe à ce jour pas de trace de sa construction initiale ni d’informations précises sur la construction de la tour ou des alcôves. Des poutres d’angle remarquables soutenant le toit seraient des éléments sculptés de galères royales du XVI ° siècle. Elles figurent deux griffons, l’un tenant dans ses griffes une grappe de raisin quand la deuxième semble dévorer un poisson. Les premiers murs ont été très certainement utilisés afin de stocker le matériel nécessaire à la mise en place de madragues temporaires, installées dans le lit de la partie
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Le port
Le plan d’eau de la Calanque est occupé par une Zone de Mouillages et d’Equipements Légers (ZMEL) ce qui la distingue des ports de plaisance à proprement parler. La spécificité d’une ZMEL vient de ses installations qui doivent être démontables en fin d’exploitation, soit à l’issue de la période de concession. C’est pour cette raison qu'historiquement les 1,4 km de pontons et leur platelage en bois de coffrage reposent sur des tubes métalliques d'échafaudage simplement battus à coups de masse ! Port-Miou accueille environ 380 bateaux à l’année et dispose d’une centaine de places pour des bateaux de passage. Depuis 2010, la calanque est équipée de mouillages dits "mouillages écologiques" : se sont 30 bouées qui sont disposées dans la zone d’avant-calanque avec pour caractéristiques d’être arrimées
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Le Karst
Le socle calcaire est érodé par l’action de l’eau, que ce soit par le ruissellement des rivières et les fleuves qui le parcourent mais aussi par les infiltrations de l’eau de pluie qui vont progressivement le dissoudre. La karstification est un phénomène géologique d’érosion du calcaire et de formation d’un massif aquifère par dissolution des roches carbonatées. Des puits, des cavités et un système hydrologique souterrain vont être creusés par infiltration. L’acidité des eaux de pluie chargée de dioxyde de carbone, à laquelle s’ajoute celle contenue dans les strates de terre (acide carbonique, acide humique) va alors progressivement dissoudre le calcaire en façonnant de nombreuses galeries au gré des épisodes climatiques. Lapiaz sur le plateau du pas des Marmots Les lapiaz, formations rocheuses karstiques de
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Toponymie
Les premières traces du nom de Port-Miou apparaissent dans la littérature à la fin du troisième siècle où la calanque figure sur « l’itinéraire d’Antonin » (en latin Itinerarium Antonini Augusti) compilant de nombreuses cartes romaines. L’itinéraire maritime de Rome à Arles intégré à cet ouvrage aurait été cartographié au 1er siècle. A cette époque Port-Miou apparaît sous le nom Portus Mines ou encore Portus melior : le meilleur Port  Portus melior devient alors Port-Melhor (dans sa forme occitanisée) puis Port Mil au moyen-âge en 1311, Port Miol en 1486, ou encore Port Mieu en 1501, puis Porroumiou en 1571 et Port Miou dans le cadastre napoléonien en 1810.  Certains auteurs comme Alfred Saurel dans «Statistiques de la commune de Cassis» ou Frédéric
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La carrière Notre Dame
Exploitée depuis le milieu du XIX ° siècle, cette carrière située sur la Presqu’ile coté Port-Miou a vu son développement s'accélérer à partir de 1911, lors de la construction du tunnel du Rove. L’entrepreneur de l'édifice, Léon Chagnaud, utilisera 470 000 m3 de moellons qu’il prélèvera à l’Estaque et à Cassis. La carrière était alors parcourue par un réseau de voies ferrées emprunté par une locomotive tractant des wagonnets. On peut voir aujourd'hui encore un tunnel sur la rive Est de la Calanque: celui-ci débouchait sur un ponton de chargement des moellons faisant face sur l’autre rive à la trémie Solvay. Les plus gros blocs étaient eux embarqués à l’aide d’une grue au-dessus des murs de soutènement de l’avant Calanque. Blocs de pierre de taille prêts
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Le mérou brun
Histoire d'un miraculé S’il existe bien, dans notre voisinage, un animal témoin et emblématique de l’efficacité des mesures de protection des espèces et des espaces, c’est au mérou qu’il revient d’endosser le costume du premier rôle des miraculés. Car de sa reconquête de nos rivages, nous pouvons sans galéjade, comme la pratiquait avec brio Escartefigue, Tartarin ou d’autres grandiloquents et glorieux chasseurs de Bartavelle, parler de miracle. Comme tout un chacun qui a eu l’illustre privilège de grandir au bord de la mer, j’ai passé mon enfance avec un vieux masque mal fichu collé au front et un tuba dans le bec, évoluant la plupart du temps dans les eaux limpides des Calanques. Mérou brun, Gery Parent / CC BY-SA 3.0 Déjà épris des beautés
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Les plantes locales
La Calanque abrite le cortège floristique emblématique de l’ensemble du massif. Ce sont les pins d’Alep qui dominent le paysage. Ils vont même jusqu'à reconquérir le carreau et le front de taille de la carrière. On peut distinguer plusieurs ensembles floristiques répartis le long du littoral de Port-Miou : En fond de Calanque, sur les falaises et rives rocheuses non remaniées par l'activité des carrières, particulièrement sur la rive Est, subsiste une garrigue littorale peuplée d'une association de filaires à feuilles étroites, nerpruns alaternes, chênes kermès, pistachiers lentisques… Ce sont majoritairement des arbustes persistants méditerranéens. Sur les talus rudéralisés, le pin d’Alep colonise les remblais d’une jeune pinède, avec des sous-bois peuplés de romarins, Sumacs des corroyeurs, coronilles à tiges de joncs, stéhelines…. Sur les terre-pleins
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La Madrague de Port-Miou
Lors de leurs migrations saisonnières en Méditerranée, les bancs de thons rouges s’approchent des côtes pour y acculer sardines, maquereaux, sévereaux et autres proies. Ce comportement très vite observé par les pêcheurs aboutit depuis l’antiquité à l’installation de madragues, filets perpendiculaires à la côte destinés à piéger les thons mais aussi les bonites, pélamides, espadons ou même dauphins. Une madrague est une succession de filets constituants des chambres qui communiquent entre elles. Le poisson se concentre alors dans la dernière chambre dite « chambre de la mort » où les thons sont harponnés et hissés à bord des barques. Retour d'une Madrague à Marseille Au XIX° siècle le château de Port-Miou est utilisé pour entreposer le matériel de la madrague. Il est probable que les pêcheurs remisaient
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La plaisance
Le développement de la plaisance à Port-Miou s’accélère à partir des années 60 avec la démocratisation des unités conçues en polyester. Avant cette époque, la plaisance reste un loisir onéreux et quelques rares voiliers en bois s’affrontent lors de régates dominicales. En 1960, une cinquantaine de bateau amarrés à Port-Miou décident de s’organiser en club et créaient le Club Nautique de Port-Miou aussitôt affilié à la FFV. Déjà , les fondateurs, attachés à la sauvegarde de l’esprit du lieu, affirment que Port-Miou ne sera pas un garage à bateaux mais un lieu de découverte de la voile, de la navigation, en conservant l’environnement mais aussi la particularité « sociologique » du site. Les premiers pontons, installations précaires fabriquées à partir de tubes d’échafaudages et de planches de coffrages
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La restauration des trémies
Les trémies de la pointe Cacau ont défié les éléments et les caprices de la mer depuis près de deux siècles. Les voutes et les tabliers menaçant de s'effondrer, il était devenu urgent d'intervenir. Ces éléments, amers remarquables connus de tous les marins des environs ont pu être sauvegardés grâce au mécénat de l'architecte Rudy Ricciotti, viscéralement attaché à la mémoire du travail et épris de la Calanque de Port-Miou. Ces sont alors deux tailleurs de pierre, spécialistes des travaux acrobatiques qui ont rendu à ces édifices leur lettre de noblesse, en assurant leur conservation. Le chantier de restauration mené entre 2017 et 2019, a été effectué sans échafaudage et en utilisant des procédés de levage manuels, de la chaux ainsi que des pigments naturels
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Les milieux
La richesse d’un écosystème est liée à la variété des milieux qui le compose. Les contraintes principales dans le massif des Calanques, agissant à la fois sur la répartition de la faune et de la flore dépendent du climat (de la pluviométrie, du vent, de la chaleur, de la lumière…), du type de sol (roche nue, épaisseur de la couche de terre, éboulis…), des influences humaines (activités agropastorales historiques, incendies, … ). L’exposition à ces contraintes est constitutive d’autant de milieux de vie différents et influe largement sur la richesse de la biodiversité. Ainsi, la coexistence dans le massif, de crètes ventées, d’une frange littorale arrosée par les embruns, de fond de vallons ombragés, de falaises, de steppes herbeuses mais aussi de friches industrielles compose
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Les trémies
Les trémies sont des constructions conçues pour déverser des matériaux (pierre de taille, calcaire concassé...) vers un point de stockage ou de chargement. Il en existe de nombreux vestiges tout le long du rivage de Port-Miou. Au sud-est de la pointe de la Cacau, les trémies laissaient passer au travers de solides voûtes par un toboggan de pierre, les blocs de taille destinés à la construction, vers les cales des tartanes et autres voiliers de fret amarrés en contrebas. Le mode de transport le plus efficace et le moins énergivore des charges lourdes étant la voie maritime ou voie fluviale, les navires et leurs cargaisons pouvaient appareiller en utilisant les vents dominants et rallier tous les ports de la région, de la Méditerranée et au-delà .
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Le barrage
A partir de l’avènement du scaphandre autonome, l'exploration des galeries de la rivière souterraine de Port-Miou devient possible par les plongeurs spéléologues et des nouvelles études sont alors programmées par l’Office Français de Recherche Sous marines puis par le Syndicat de Recherches de Port-Miou. Déjà concerné par les problématiques d’alimentation en eau dans les années à venir, anticipées dans un rapport alarmant, le syndicat décide alors de créer un barrage afin de séparer l’eau douce et l’eau salée. La vocation de l'ouvrage correspondait à cette projection de l'augmentation des besoins en eau de la Commune de Marseille. Le premier ouvrage est réalisé en 1972. Il sera renforcé en 1976 par un second barrage s’appuyant sur le premier. Il en résulte un taux de salinité de
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La biodiversité marine
Comme nous l'avons déjà évoqué, la richesse d’un milieu et sa biodiversité dépendent de la variété des habitats qui composent cet espace limité. Dans les eaux de la Calanque de Port-Miou, les milieux sont variés et déterminent la diversité des espèces qui y vivent. Les écarts de salinité dus à l’apport des sources ont aussi une influence directe sur les cycles de reproduction de nombreuses espèces marines et leur fréquentation saisonnière de la Calanque. Parmi les habitats que l’on retrouve dans la Calanque, nous pouvons lister : Les petits fonds rocheux, Les fonds à petits cailloutis, sable grossier, Les fonds vaseux et détritiques, L’herbier de Posidonies, Le coralligène, Les grottes et les milieux sciaphiles… Les espèces se répartissent selon leur besoin alimentaires, reproductifs, migratoires… dans la
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Le Camarguais
La pierre concassée dans la Calanque de Port-Miou était acheminée par voie maritime à l’aide du chaland « le Camarguais » vers l’usineSolvay des Salins de Giraud, à raison de 3 rotations par semaine. Construit en 1923 aux chantiers de Normandie Gaillard et Dunette de Grand Quevilly, il a transporté sa cargaison de calcaire mais aussi de soude (lors de ses voyages retour en livrant les fabriques de savon de Marseille) en étant remorqué par l’« AVYLOS », de 1924 à 1960. En effet, lors de chaque retour des Salins de Giraud, les ballasts latéraux étaient utilisés pour transporter vers les nombreuses savonneries de Marseille jusqu'à 800 tonnes de soude caustique liquide à chaque rotation.D’une capacité de 600 m3 de chargement, d’une longueur de 46,44m,
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La pierre de Cassis
Connue pour sa dureté et sa blancheur immaculée parfois tintée d’orangé, la pierre de Cassis est représentative du faciès urgonien (d’Orgon dans les Bouches du Rhône). Il s’agit d’un calcaire impur à 2 %, donnant un marbre dur à forte densité (2700 à 2800 kg au m3). Constitués dans une mer chaude et peu profonde les sédiments qui constitueront les calcaires urgoniens sont parsemés de fossiles et notamment de coquilles de rudistes caractéristiques de la pierre de Cassis et de ces motifs marbrés. Fossiles de rudistes Appréciée pour sa résistance à la pression et exploitée du fait de sa proximité avec la mer et des facilités de transport, la pierre de Cassis est un matériau utilisé depuis l’Antiquité. Ce n’est toutefois qu’en 1720 que son
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La pĂŞche
Dans les Calanques, la pêche a semble-t-il toujours existé, comme peuvent en témoigner par exemple les coquilles de dentales ou de patelles trouvées dans la grotte de Terrevaine sur le Cap Canaille et datant du chalcolithique (3000 ans av J.C). Des restes de vertèbres de thon ont par ailleurs été retrouvées sur l’île de Riou, au lieu-dit la fontaine des grecs, conservées à l’intérieur d’amphores retrouvées fracturées. Enfin le corail rouge des Calanques, très prisé pour sa couleur "Sang de bœuf", a été récolté tout au long de la période antique par le procédé dit de la "croix de saint André".Plus près de nous, l’essor de la pêche correspond à l’organisation des prud’homies à partir du X° siècle à Marseille. Spécificités méditerranéennes, les communautés autogérées
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La faune terrestre
Cette variété de paysage et des cohortes floristiques et faunistiques qui y sont associées est le socle de la biodiversité des Calanques. Et à chaque type de milieu correspond des habitants emblématiques, citons parmi la faune : L’Aigle de Bonnelli niche dans les falaises et a besoin de milieux ouverts comme la garrigue pour y chasser ses proies. Le Circaète Jean le Blanc, dépend des pinèdes à la cime desquelles il confectionne son aire et part chasser les reptiles en milieu ouvert. Le martinet pâle niche lui dans les anfractuosités des falaises littorales. Le faucon Pèlerin érige son nid à l’abri des falaises et parcoure les crètes survolées par les routes migratoires. La magicienne dentelée est tapie en embuscade dans les steppes sèches où elle fait
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Formation des Calanques
A la fin du Trias et au début du Jurassique, il y environ 200 millions d’années, la mer s’installe durablement et recouvre la Provence. Des sédiments vont alors commencer à se déposer sur le socle immergé sous une mer peu profonde (moins de 200 m). Les calcaires et dolomies des Calanques se formeront à partir de cette époque, en s’agglomérant sur le plateau continental. Au crétacé inférieur, entre 145 et 100 millions d’années, la Provence Calcaire est recouverte de lagunes, lagons, d’une mer chaude… Pendant près de 100 millions d’années, les sédiments, constitués de restes d’animaux marins, d’organismes peuplant les récifs coralliens, de sables… s’empilent en strates pour créer par endroit jusqu’à plus de 1000 mètres d’épaisseur de roche sédimentaire. Des coquilles de rudistes sont
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La Préhistoire
Les plus vieilles traces d’occupation humaine du massif des Calanques ont été retrouvées dans la grotte sous-marine des Trémies, située à la pointe Cacau. La grotte des trémies a été étudiée à partir de 1968 avec le navire « L’Archéonaute » de la DRASSM. Les fouilles subaquatiques de Bonifay et Courtin (ce dernier travaillera plus tard sur les fouilles de la grotte Cosquer, découverte en 1991 par le plongeur cassidain Henri Cosquer et dont l'occupation humaine s'étend de 27 000 AP à 19 000AP) ont livré des ossements fossiles et un racloir de silex dans les dépôts continentaux du Mindel final (-500 000 ans) imputables à l'homme de Neandertal. Des vestiges d’habitat humain plus récents, de culture moustérienne: foyer, ossements de grande faune dont une