La Madrague de Port-Miou
La Madrague de Port-Miou

La Madrague de Port-Miou

Lors de leurs migrations saisonnières en Méditerranée, les bancs de thons rouges s’approchent des côtes pour y acculer sardines, maquereaux, sévereaux et autres proies. Ce comportement très vite observé par les pêcheurs aboutit depuis l’antiquité à l’installation de madragues, filets perpendiculaires à la côte destinés à piéger les thons mais aussi les bonites, pélamides, espadons ou même dauphins. Une madrague est une succession de filets constituants des chambres qui communiquent entre elles.

Le poisson se concentre alors dans la dernière chambre dite « chambre de la mort Â» oĂą les thons sont harponnĂ©s et hissĂ©s Ă  bord des barques.

Retour d’une Madrague Ă  Marseille

Au XIX° siècle le château de Port-Miou est utilisé pour entreposer le matériel de la madrague. Il est probable que les pêcheurs remisaient les filets dans les caves situées sous la terrasse du château après avoir été séchés sur le quai.

Au XX° Siècle, il est frĂ©quent de les voir les pĂŞcheurs s’abriter dans les eaux calmes de la calanque lors des coups de LabĂ© (un vent du sud-ouest survenant Ă  la pĂ©riode de l’Ă©quinoxe d’automne) et mĂŞme dĂ©charger leur prise lorsque le port de Cassis est rendu inaccessible par les tempĂŞtes dĂ©vastatrices.

Plus tard, la tonaille remplace la madrague et les filets alors sont posĂ©s dans l’axe de l’avant-calanque, du cap Câble jusqu’au trou souffleur. Les captures de dauphins gris, considĂ©rĂ©s comme des rivaux des pĂŞcheurs n’Ă©taient pas rares. Leur chair Ă©tĂ© commercialisĂ©e sur les Ă©tals.

Le château de Port-Miou Ă  l’Ă©poque oĂą il Ă©tait utilisĂ© pour stocker les filets de la madrague