LA BOITE Ă IMAGES
Toponymie
24 août 2022La Préhistoire
24 août 2022La chapelle
24 août 2022La carriÚre Solvay
24 août 2022Les trémies
24 août 2022La riviÚre de Port-Miou
24 août 2022Les plantes locales
24 août 2022Les belles invasives
24 août 2022Les milieux
24 août 2022La faune terrestre
24 août 2022Formation des Calanques
24 août 2022Le Camarguais
4 septembre 2022Le Karst
1 mars 2023La carriĂšre de la Cacau
1 mars 2023La pierre de Cassis
1 mars 2023Les carriers
1 mars 2023La manifestation de 1910
2 mars 2023La plaisance
2 mars 2023Le port
2 mars 2023Le chĂąteau de Port-Miou
2 mars 2023La pĂȘche
2 mars 2023La Madrague de Port-Miou
2 mars 2023La carriĂšre Notre Dame
2 mars 2023La restauration des trémies
8 mars 2023Le barrage
8 mars 2023La biodiversité marine
9 mars 2023Le mérou brun
9 mars 2023-
Les carriers
JusquâĂ la fin du XIX° siĂšcle on recrute de la main dâĆuvre locale en exploitant les savoirs faire traditionnels. Plus tard avec les diffĂ©rentes vagues dâimmigration, les carriers viennent dâItalie et notamment de la rĂ©gion de Carrare, du Portugal, du Maghreb⊠Avant lâindustrialisation, les employĂ©s journaliers Ă©taient salariĂ©s. Terrassiers ou chargeurs Ă©taient payĂ©s pour leur temps de travail effectif. Les carriers, tailleurs de pierre Ă©taient eux payĂ©s Ă la tĂąche, au mĂštre cube de pierre extraite. Ce statut de tĂącheron donnait au carrier une relative libertĂ© dans lâorganisation de son travail. Cette libertĂ© dâhoraires et dâorganisation Ă©tait perçue comme une forme de privilĂšge, les carriers sâassociaient aussi par affinitĂ© lors de la livraison de commandes importantes et constituaient eux mĂȘme leurs Ă©quipes. Le travail dĂ©pendait
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La riviĂšre de Port-Miou
La Calanque abrite un nombre considĂ©rable de rĂ©surgences ou de sources, lesquelles dĂ©versent de lâeau douce tout au long de lâannĂ©e. La rĂ©surgence principale se jette face au large, dans lâavant-Calanque et prĂ©sente un dĂ©bit important, de 3 m3 par seconde Ă lâĂ©tiage, câest-Ă -dire lorsquâelle atteint son niveau le plus bas. La source sous-marine de Port-Miou, comme celle du Bestouan, situĂ©e Ă lâissue dâun rĂ©seau karstique complexe, est certainement connue depuis lâantiquitĂ©. Le pellicule dâeau douce et fraĂźche au-dessus des eaux salĂ©es est d'ailleurs bien visible depuis la surface, et son dĂ©bit important modifie la salinitĂ© des eaux de la calanque. Le rĂ©seau hydrologique serait alimentĂ© par la partie mĂ©ridionale du bassin versant du massif de la Sainte Baume. Principale sortie de la riviĂšre de
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La restauration des trémies
Les trĂ©mies de la pointe Cacau ont dĂ©fiĂ© les Ă©lĂ©ments et les caprices de la mer depuis prĂšs de deux siĂšcles. Les voutes et les tabliers menaçant de s'effondrer, il Ă©tait devenu urgent d'intervenir. Ces Ă©lĂ©ments, amers remarquables connus de tous les marins des environs ont pu ĂȘtre sauvegardĂ©s grĂące au mĂ©cĂ©nat de l'architecte Rudy Ricciotti, viscĂ©ralement attachĂ© Ă la mĂ©moire du travail et Ă©pris de la Calanque de Port-Miou. Ces sont alors deux tailleurs de pierre, spĂ©cialistes des travaux acrobatiques qui ont rendu Ă ces Ă©difices leur lettre de noblesse, en assurant leur conservation. Le chantier de restauration menĂ© entre 2017 et 2019, a Ă©tĂ© effectuĂ© sans Ă©chafaudage et en utilisant des procĂ©dĂ©s de levage manuels, de la chaux ainsi que des pigments naturels
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La plaisance
Le dĂ©veloppement de la plaisance Ă Port-Miou sâaccĂ©lĂšre Ă partir des annĂ©es 60 avec la dĂ©mocratisation des unitĂ©s conçues en polyester. Avant cette Ă©poque, la plaisance reste un loisir onĂ©reux et quelques rares voiliers en bois sâaffrontent lors de rĂ©gates dominicales. En 1960, une cinquantaine de bateau amarrĂ©s Ă Port-Miou dĂ©cident de sâorganiser en club et crĂ©aient le Club Nautique de Port-Miou aussitĂŽt affiliĂ© Ă la FFV. DĂ©jĂ , les fondateurs, attachĂ©s Ă la sauvegarde de lâesprit du lieu, affirment que Port-Miou ne sera pas un garage Ă bateaux mais un lieu de dĂ©couverte de la voile, de la navigation, en conservant lâenvironnement mais aussi la particularitĂ© « sociologique » du site. Les premiers pontons, installations prĂ©caires fabriquĂ©es Ă partir de tubes dâĂ©chafaudages et de planches de coffrages
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Les belles invasives
La calanque est colonisĂ©e depuis les annĂ©es 60 par des populations spectaculaires dâagaves, cactĂ©es et autres plantes grasses. Introduites par les plaisanciers, Ă©chappĂ©es des jardins secs de rĂ©sidences littorales oĂč elles furent plantĂ©es, tant pour leurs formes extravagantes que par Ă©conomie d'eau et pour leur rusticitĂ©, arrimĂ©es aux rochers arides et aux sols pauvres, ces espĂšces exotiques parfois envahissantes occupent principalement la rive Ouest de la Calanque et les alentours du chĂąteau. Figuiers de Barbarie (Opuntia ficus indica) originaires du Mexique d'oĂč ils furent importĂ©s vers tout le pourtour mĂ©diterranĂ©en, depuis la dĂ©couverte des AmĂ©riques. Ici plantĂ©s pour leurs fruits comestibles devant le ChĂąteau de Port-Miou, Ă partir de boutures provenant d'AlgĂ©rie). Ces vĂ©gĂ©taux robustes peuvent entrer en compĂ©tition avec la flore autochtone, ici principalement
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Le Camarguais
La pierre concassĂ©e dans la Calanque de Port-Miou Ă©tait acheminĂ©e par voie maritime Ă lâaide du chaland « le Camarguais » vers lâusineSolvay des Salins de Giraud, Ă raison de 3 rotations par semaine. Construit en 1923 aux chantiers de Normandie Gaillard et Dunette de Grand Quevilly, il a transportĂ© sa cargaison de calcaire mais aussi de soude (lors de ses voyages retour en livrant les fabriques de savon de Marseille) en Ă©tant remorquĂ© par lâ« AVYLOS », de 1924 Ă 1960. En effet, lors de chaque retour des Salins de Giraud, les ballasts latĂ©raux Ă©taient utilisĂ©s pour transporter vers les nombreuses savonneries de Marseille jusqu'Ă 800 tonnes de soude caustique liquide Ă chaque rotation.Dâune capacitĂ© de 600 m3 de chargement, dâune longueur de 46,44m,
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La carriĂšre Notre Dame
ExploitĂ©e depuis le milieu du XIX ° siĂšcle, cette carriĂšre situĂ©e sur la Presquâile cotĂ© Port-Miou a vu son dĂ©veloppement s'accĂ©lĂ©rer Ă partir de 1911, lors de la construction du tunnel du Rove. Lâentrepreneur de l'Ă©difice, LĂ©on Chagnaud, utilisera 470 000 m3 de moellons quâil prĂ©lĂšvera Ă lâEstaque et Ă Cassis. La carriĂšre Ă©tait alors parcourue par un rĂ©seau de voies ferrĂ©es empruntĂ© par une locomotive tractant des wagonnets. On peut voir aujourd'hui encore un tunnel sur la rive Est de la Calanque: celui-ci dĂ©bouchait sur un ponton de chargement des moellons faisant face sur lâautre rive Ă la trĂ©mie Solvay. Les plus gros blocs Ă©taient eux embarquĂ©s Ă lâaide dâune grue au-dessus des murs de soutĂšnement de lâavant Calanque. Blocs de pierre de taille prĂȘts
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La carriĂšre de la Cacau
La carriĂšre de la pointe Cacau La plus importante CarriĂšre littorale Ă©tait celle de la Cacau. FondĂ©e en 1720 par Victor CĂ©zard, elle se compose de strates empilĂ©es sur plusieurs couches sur prĂ©s dâune vingtaine de mĂštres et inclinĂ©es vers la mer. La taille Ă©tait effectuĂ©e en utilisant le pendage ou inclinaison naturelle des bancs de pierre. AprĂšs avoir dĂ©coupĂ© des entailles rectangulaires dans la roche et des perforations le long des lignes de coupe, les carriers y plaçaient des coins en bois et les arrosaient. Une fois gorgĂ© dâeau le bois faisait Ă©clater la roche et les blocs Ă©taient roulĂ©s sur des mandrins vers les trĂ©mies ou autres dispositifs de chargement des navires. CarriĂšre de la pointe Cacau, dĂ©but du XX° siĂšcle Le front
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Le mérou brun
Histoire d'un miraculĂ© Sâil existe bien, dans notre voisinage, un animal tĂ©moin et emblĂ©matique de lâefficacitĂ© des mesures de protection des espĂšces et des espaces, câest au mĂ©rou quâil revient dâendosser le costume du premier rĂŽle des miraculĂ©s. Car de sa reconquĂȘte de nos rivages, nous pouvons sans galĂ©jade, comme la pratiquait avec brio Escartefigue, Tartarin ou dâautres grandiloquents et glorieux chasseurs de Bartavelle, parler de miracle. Comme tout un chacun qui a eu lâillustre privilĂšge de grandir au bord de la mer, jâai passĂ© mon enfance avec un vieux masque mal fichu collĂ© au front et un tuba dans le bec, Ă©voluant la plupart du temps dans les eaux limpides des Calanques. MĂ©rou brun, Gery Parent / CC BY-SA 3.0 DĂ©jĂ Ă©pris des beautĂ©s
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Formation des Calanques
A la fin du Trias et au dĂ©but du Jurassique, il y environ 200 millions dâannĂ©es, la mer sâinstalle durablement et recouvre la Provence. Des sĂ©diments vont alors commencer Ă se dĂ©poser sur le socle immergĂ© sous une mer peu profonde (moins de 200 m). Les calcaires et dolomies des Calanques se formeront Ă partir de cette Ă©poque, en sâagglomĂ©rant sur le plateau continental. Au crĂ©tacĂ© infĂ©rieur, entre 145 et 100 millions dâannĂ©es, la Provence Calcaire est recouverte de lagunes, lagons, dâune mer chaude⊠Pendant prĂšs de 100 millions dâannĂ©es, les sĂ©diments, constituĂ©s de restes dâanimaux marins, dâorganismes peuplant les rĂ©cifs coralliens, de sables⊠sâempilent en strates pour crĂ©er par endroit jusquâĂ plus de 1000 mĂštres dâĂ©paisseur de roche sĂ©dimentaire. Des coquilles de rudistes sont
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La manifestation de 1910
Le 13 mars 1910, une foule de 1350 excursionnistes envahit la gare Saint Charles de Marseille pour se rendre Ă Cassis en train. Plus tĂŽt dans la matinĂ©e, un vapeur quitte la sociĂ©tĂ© nautique de Marseille sur le vieux port pour rallier Cassis avec Ă son bord de nombreux excursionnistes, plaisanciers rejoints par des marcheurs partis aux aurores du quartier du Redon. Tous viennent participer en nombre Ă la grande journĂ©e de mobilisation contre lâexploitation de la carriĂšre Solvay et pour protĂ©ger Port-Miou. Les manifestants se regroupent autour du CapouliĂ© du FĂ©librige, ValĂšre Bernard et dâautres poĂštes clamant des vers contre lâindustrialisation et le saccage du site, comme rapportĂ© dans « Le SĂ©maphore de Marseille », le 14 mars 1910. « Que pĂšr cafi lei pocho en quauquei
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Les trémies
Les trémies sont des constructions conçues pour déverser des matériaux (pierre de taille, calcaire concassé...) vers un point de stockage ou de chargement. Il en existe de nombreux vestiges tout le long du rivage de Port-Miou. Au sud-est de la pointe de la Cacau, les trémies laissaient passer au travers de solides voûtes par un toboggan de pierre, les blocs de taille destinés à la construction, vers les cales des tartanes et autres voiliers de fret amarrés en contrebas. Le mode de transport le plus efficace et le moins énergivore des charges lourdes étant la voie maritime ou voie fluviale, les navires et leurs cargaisons pouvaient appareiller en utilisant les vents dominants et rallier tous les ports de la région, de la Méditerranée et au-delà .
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Le barrage
A partir de lâavĂšnement du scaphandre autonome, l'exploration des galeries de la riviĂšre souterraine de Port-Miou devient possible par les plongeurs spĂ©lĂ©ologues et des nouvelles Ă©tudes sont alors programmĂ©es par lâOffice Français de Recherche Sous marines puis par le Syndicat de Recherches de Port-Miou. DĂ©jĂ concernĂ© par les problĂ©matiques dâalimentation en eau dans les annĂ©es Ă venir, anticipĂ©es dans un rapport alarmant, le syndicat dĂ©cide alors de crĂ©er un barrage afin de sĂ©parer lâeau douce et lâeau salĂ©e. La vocation de l'ouvrage correspondait Ă cette projection de l'augmentation des besoins en eau de la Commune de Marseille. Le premier ouvrage est rĂ©alisĂ© en 1972. Il sera renforcĂ© en 1976 par un second barrage sâappuyant sur le premier. Il en rĂ©sulte un taux de salinitĂ© de
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La pierre de Cassis
Connue pour sa duretĂ© et sa blancheur immaculĂ©e parfois tintĂ©e dâorangĂ©, la pierre de Cassis est reprĂ©sentative du faciĂšs urgonien (dâOrgon dans les Bouches du RhĂŽne). Il sâagit dâun calcaire impur Ă 2 %, donnant un marbre dur Ă forte densitĂ© (2700 Ă 2800 kg au m3). ConstituĂ©s dans une mer chaude et peu profonde les sĂ©diments qui constitueront les calcaires urgoniens sont parsemĂ©s de fossiles et notamment de coquilles de rudistes caractĂ©ristiques de la pierre de Cassis et de ces motifs marbrĂ©s. Fossiles de rudistes ApprĂ©ciĂ©e pour sa rĂ©sistance Ă la pression et exploitĂ©e du fait de sa proximitĂ© avec la mer et des facilitĂ©s de transport, la pierre de Cassis est un matĂ©riau utilisĂ© depuis lâAntiquitĂ©. Ce nâest toutefois quâen 1720 que son
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Toponymie
Les premiĂšres traces du nom de Port-Miou apparaissent dans la littĂ©rature Ă la fin du troisiĂšme siĂšcle oĂč la calanque figure sur « lâitinĂ©raire dâAntonin » (en latin Itinerarium Antonini Augusti) compilant de nombreuses cartes romaines. LâitinĂ©raire maritime de Rome Ă Arles intĂ©grĂ© Ă cet ouvrage aurait Ă©tĂ© cartographiĂ© au 1er siĂšcle. A cette Ă©poque Port-Miou apparaĂźt sous le nom Portus Mines ou encore Portus melior : le meilleur Port  Portus melior devient alors Port-Melhor (dans sa forme occitanisĂ©e) puis Port Mil au moyen-Ăąge en 1311, Port Miol en 1486, ou encore Port Mieu en 1501, puis Porroumiou en 1571 et Port Miou dans le cadastre napolĂ©onien en 1810.  Certains auteurs comme Alfred Saurel dans «Statistiques de la commune de Cassis» ou FrĂ©dĂ©ric
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Le chĂąteau de Port-Miou
Lâhistoire du chĂąteau de Port-Miou, longtemps associĂ©e Ă Solvay, recĂšle encore bien des mystĂšres. Cette bĂątisse aujourdâhui enfin complĂštement rĂ©novĂ©e contraste avec les canons de lâarchitecture provençale avec les toits pentus de sa tour. Il nâexiste Ă ce jour pas de trace de sa construction initiale ni dâinformations prĂ©cises sur la construction de la tour ou des alcĂŽves. Des poutres dâangle remarquables soutenant le toit seraient des Ă©lĂ©ments sculptĂ©s de galĂšres royales du XVI ° siĂšcle. Elles figurent deux griffons, lâun tenant dans ses griffes une grappe de raisin quand la deuxiĂšme semble dĂ©vorer un poisson. Les premiers murs ont Ă©tĂ© trĂšs certainement utilisĂ©s afin de stocker le matĂ©riel nĂ©cessaire Ă la mise en place de madragues temporaires, installĂ©es dans le lit de la partie
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La Préhistoire
Les plus vieilles traces dâoccupation humaine du massif des Calanques ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es dans la grotte sous-marine des TrĂ©mies, situĂ©e Ă la pointe Cacau. La grotte des trĂ©mies a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e Ă partir de 1968 avec le navire « LâArchĂ©onaute » de la DRASSM. Les fouilles subaquatiques de Bonifay et Courtin (ce dernier travaillera plus tard sur les fouilles de la grotte Cosquer, dĂ©couverte en 1991 par le plongeur cassidain Henri Cosquer et dont l'occupation humaine s'Ă©tend de 27 000 AP Ă 19 000AP) ont livrĂ© des ossements fossiles et un racloir de silex dans les dĂ©pĂŽts continentaux du Mindel final (-500 000 ans) imputables Ă l'homme de Neandertal. Des vestiges dâhabitat humain plus rĂ©cents, de culture moustĂ©rienne: foyer, ossements de grande faune dont une
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Les milieux
La richesse dâun Ă©cosystĂšme est liĂ©e Ă la variĂ©tĂ© des milieux qui le compose. Les contraintes principales dans le massif des Calanques, agissant Ă la fois sur la rĂ©partition de la faune et de la flore dĂ©pendent du climat (de la pluviomĂ©trie, du vent, de la chaleur, de la lumiĂšreâŠ), du type de sol (roche nue, Ă©paisseur de la couche de terre, Ă©boulisâŠ), des influences humaines (activitĂ©s agropastorales historiques, incendies, ⊠). Lâexposition Ă ces contraintes est constitutive dâautant de milieux de vie diffĂ©rents et influe largement sur la richesse de la biodiversitĂ©. Ainsi, la coexistence dans le massif, de crĂštes ventĂ©es, dâune frange littorale arrosĂ©e par les embruns, de fond de vallons ombragĂ©s, de falaises, de steppes herbeuses mais aussi de friches industrielles compose
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Le port
Le plan dâeau de la Calanque est occupĂ© par une Zone de Mouillages et dâEquipements LĂ©gers (ZMEL) ce qui la distingue des ports de plaisance Ă proprement parler. La spĂ©cificitĂ© dâune ZMEL vient de ses installations qui doivent ĂȘtre dĂ©montables en fin dâexploitation, soit Ă lâissue de la pĂ©riode de concession. Câest pour cette raison qu'historiquement les 1,4 km de pontons et leur platelage en bois de coffrage reposent sur des tubes mĂ©talliques d'Ă©chafaudage simplement battus Ă coups de masse ! Port-Miou accueille environ 380 bateaux Ă lâannĂ©e et dispose dâune centaine de places pour des bateaux de passage. Depuis 2010, la calanque est Ă©quipĂ©e de mouillages dits "mouillages Ă©cologiques" : se sont 30 bouĂ©es qui sont disposĂ©es dans la zone dâavant-calanque avec pour caractĂ©ristiques dâĂȘtre arrimĂ©es
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La Madrague de Port-Miou
Lors de leurs migrations saisonniĂšres en MĂ©diterranĂ©e, les bancs de thons rouges sâapprochent des cĂŽtes pour y acculer sardines, maquereaux, sĂ©vereaux et autres proies. Ce comportement trĂšs vite observĂ© par les pĂȘcheurs aboutit depuis lâantiquitĂ© Ă lâinstallation de madragues, filets perpendiculaires Ă la cĂŽte destinĂ©s Ă piĂ©ger les thons mais aussi les bonites, pĂ©lamides, espadons ou mĂȘme dauphins. Une madrague est une succession de filets constituants des chambres qui communiquent entre elles. Le poisson se concentre alors dans la derniĂšre chambre dite « chambre de la mort » oĂč les thons sont harponnĂ©s et hissĂ©s Ă bord des barques. Retour d'une Madrague Ă Marseille Au XIX° siĂšcle le chĂąteau de Port-Miou est utilisĂ© pour entreposer le matĂ©riel de la madrague. Il est probable que les pĂȘcheurs remisaient
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Les plantes locales
La Calanque abrite le cortĂšge floristique emblĂ©matique de lâensemble du massif. Ce sont les pins dâAlep qui dominent le paysage. Ils vont mĂȘme jusqu'Ă reconquĂ©rir le carreau et le front de taille de la carriĂšre. On peut distinguer plusieurs ensembles floristiques rĂ©partis le long du littoral de Port-Miou : En fond de Calanque, sur les falaises et rives rocheuses non remaniĂ©es par l'activitĂ© des carriĂšres, particuliĂšrement sur la rive Est, subsiste une garrigue littorale peuplĂ©e d'une association de filaires Ă feuilles Ă©troites, nerpruns alaternes, chĂȘnes kermĂšs, pistachiers lentisques⊠Ce sont majoritairement des arbustes persistants mĂ©diterranĂ©ens. Sur les talus rudĂ©ralisĂ©s, le pin dâAlep colonise les remblais dâune jeune pinĂšde, avec des sous-bois peuplĂ©s de romarins, Sumacs des corroyeurs, coronilles Ă tiges de joncs, stĂ©helinesâŠ. Sur les terre-pleins
Le mérou brun
9 mars 2023La biodiversité marine
9 mars 2023Le barrage
8 mars 2023La restauration des trémies
8 mars 2023La carriĂšre Notre Dame
2 mars 2023La Madrague de Port-Miou
2 mars 2023La pĂȘche
2 mars 2023Le chĂąteau de Port-Miou
2 mars 2023Le port
2 mars 2023La plaisance
2 mars 2023La manifestation de 1910
2 mars 2023Les carriers
1 mars 2023La pierre de Cassis
1 mars 2023La carriĂšre de la Cacau
1 mars 2023Le Karst
1 mars 2023Le Camarguais
4 septembre 2022Formation des Calanques
24 août 2022La faune terrestre
24 août 2022Les milieux
24 août 2022Les belles invasives
24 août 2022Les plantes locales
24 août 2022La riviÚre de Port-Miou
24 août 2022Les trémies
24 août 2022La carriÚre Solvay
24 août 2022La chapelle
24 août 2022La Préhistoire
24 août 2022Toponymie
24 août 2022-
La biodiversité marine
Comme nous l'avons dĂ©jĂ Ă©voquĂ©, la richesse dâun milieu et sa biodiversitĂ© dĂ©pendent de la variĂ©tĂ© des habitats qui composent cet espace limitĂ©. Dans les eaux de la Calanque de Port-Miou, les milieux sont variĂ©s et dĂ©terminent la diversitĂ© des espĂšces qui y vivent. Les Ă©carts de salinitĂ© dus Ă lâapport des sources ont aussi une influence directe sur les cycles de reproduction de nombreuses espĂšces marines et leur frĂ©quentation saisonniĂšre de la Calanque. Parmi les habitats que lâon retrouve dans la Calanque, nous pouvons lister : Les petits fonds rocheux, Les fonds Ă petits cailloutis, sable grossier, Les fonds vaseux et dĂ©tritiques, Lâherbier de Posidonies, Le coralligĂšne, Les grottes et les milieux sciaphiles⊠Les espĂšces se rĂ©partissent selon leur besoin alimentaires, reproductifs, migratoires⊠dans la
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La riviĂšre de Port-Miou
La Calanque abrite un nombre considĂ©rable de rĂ©surgences ou de sources, lesquelles dĂ©versent de lâeau douce tout au long de lâannĂ©e. La rĂ©surgence principale se jette face au large, dans lâavant-Calanque et prĂ©sente un dĂ©bit important, de 3 m3 par seconde Ă lâĂ©tiage, câest-Ă -dire lorsquâelle atteint son niveau le plus bas. La source sous-marine de Port-Miou, comme celle du Bestouan, situĂ©e Ă lâissue dâun rĂ©seau karstique complexe, est certainement connue depuis lâantiquitĂ©. Le pellicule dâeau douce et fraĂźche au-dessus des eaux salĂ©es est d'ailleurs bien visible depuis la surface, et son dĂ©bit important modifie la salinitĂ© des eaux de la calanque. Le rĂ©seau hydrologique serait alimentĂ© par la partie mĂ©ridionale du bassin versant du massif de la Sainte Baume. Principale sortie de la riviĂšre de
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La chapelle
Blottie dans les pinĂšdes du cap Cable Ă l'extrĂ©mitĂ© de la Presqu'Ăźle, la chapelle Notre Dame de Bon Voyage aurait initialement Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e Ă lâemplacement dâun oratoire dĂ©diĂ© Ă Promylius. Promylius ou Promyus serait selon certains historiens (d'aprĂšs Le rĂ©pertoire des travaux de la sociĂ©tĂ© de statistique de Marseille publiĂ© en 1857, sous la direction de M.P.M Roux) une divinitĂ© tutĂ©laire de Port-Miou, protectrice des marins, honorĂ©e sous le rĂšgne de lâempereur romain Antonin. On associe aussi Promylius Ă Eunostos, dĂ©esse de la meule Ă grains (Eunostos signifie littĂ©ralement "bon retour" en Grec ancien, Promylaia et Eunostos sont parfois considĂ©rĂ©es comme des qualificatifs de Demeter). Ainsi et peut-ĂȘtre par un heureux hasard, ces deux divinitĂ©s mineures qui n'en ferait qu'une, se voient ainsi associĂ©es sur
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La manifestation de 1910
Le 13 mars 1910, une foule de 1350 excursionnistes envahit la gare Saint Charles de Marseille pour se rendre Ă Cassis en train. Plus tĂŽt dans la matinĂ©e, un vapeur quitte la sociĂ©tĂ© nautique de Marseille sur le vieux port pour rallier Cassis avec Ă son bord de nombreux excursionnistes, plaisanciers rejoints par des marcheurs partis aux aurores du quartier du Redon. Tous viennent participer en nombre Ă la grande journĂ©e de mobilisation contre lâexploitation de la carriĂšre Solvay et pour protĂ©ger Port-Miou. Les manifestants se regroupent autour du CapouliĂ© du FĂ©librige, ValĂšre Bernard et dâautres poĂštes clamant des vers contre lâindustrialisation et le saccage du site, comme rapportĂ© dans « Le SĂ©maphore de Marseille », le 14 mars 1910. « Que pĂšr cafi lei pocho en quauquei
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Le Camarguais
La pierre concassĂ©e dans la Calanque de Port-Miou Ă©tait acheminĂ©e par voie maritime Ă lâaide du chaland « le Camarguais » vers lâusineSolvay des Salins de Giraud, Ă raison de 3 rotations par semaine. Construit en 1923 aux chantiers de Normandie Gaillard et Dunette de Grand Quevilly, il a transportĂ© sa cargaison de calcaire mais aussi de soude (lors de ses voyages retour en livrant les fabriques de savon de Marseille) en Ă©tant remorquĂ© par lâ« AVYLOS », de 1924 Ă 1960. En effet, lors de chaque retour des Salins de Giraud, les ballasts latĂ©raux Ă©taient utilisĂ©s pour transporter vers les nombreuses savonneries de Marseille jusqu'Ă 800 tonnes de soude caustique liquide Ă chaque rotation.Dâune capacitĂ© de 600 m3 de chargement, dâune longueur de 46,44m,
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La carriĂšre de la Cacau
La carriĂšre de la pointe Cacau La plus importante CarriĂšre littorale Ă©tait celle de la Cacau. FondĂ©e en 1720 par Victor CĂ©zard, elle se compose de strates empilĂ©es sur plusieurs couches sur prĂ©s dâune vingtaine de mĂštres et inclinĂ©es vers la mer. La taille Ă©tait effectuĂ©e en utilisant le pendage ou inclinaison naturelle des bancs de pierre. AprĂšs avoir dĂ©coupĂ© des entailles rectangulaires dans la roche et des perforations le long des lignes de coupe, les carriers y plaçaient des coins en bois et les arrosaient. Une fois gorgĂ© dâeau le bois faisait Ă©clater la roche et les blocs Ă©taient roulĂ©s sur des mandrins vers les trĂ©mies ou autres dispositifs de chargement des navires. CarriĂšre de la pointe Cacau, dĂ©but du XX° siĂšcle Le front
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Les milieux
La richesse dâun Ă©cosystĂšme est liĂ©e Ă la variĂ©tĂ© des milieux qui le compose. Les contraintes principales dans le massif des Calanques, agissant Ă la fois sur la rĂ©partition de la faune et de la flore dĂ©pendent du climat (de la pluviomĂ©trie, du vent, de la chaleur, de la lumiĂšreâŠ), du type de sol (roche nue, Ă©paisseur de la couche de terre, Ă©boulisâŠ), des influences humaines (activitĂ©s agropastorales historiques, incendies, ⊠). Lâexposition Ă ces contraintes est constitutive dâautant de milieux de vie diffĂ©rents et influe largement sur la richesse de la biodiversitĂ©. Ainsi, la coexistence dans le massif, de crĂštes ventĂ©es, dâune frange littorale arrosĂ©e par les embruns, de fond de vallons ombragĂ©s, de falaises, de steppes herbeuses mais aussi de friches industrielles compose
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Les trémies
Les trémies sont des constructions conçues pour déverser des matériaux (pierre de taille, calcaire concassé...) vers un point de stockage ou de chargement. Il en existe de nombreux vestiges tout le long du rivage de Port-Miou. Au sud-est de la pointe de la Cacau, les trémies laissaient passer au travers de solides voûtes par un toboggan de pierre, les blocs de taille destinés à la construction, vers les cales des tartanes et autres voiliers de fret amarrés en contrebas. Le mode de transport le plus efficace et le moins énergivore des charges lourdes étant la voie maritime ou voie fluviale, les navires et leurs cargaisons pouvaient appareiller en utilisant les vents dominants et rallier tous les ports de la région, de la Méditerranée et au-delà .
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La carriĂšre Solvay
A la fin du XIX siĂšcle, la course effrĂ©nĂ©e vers le progrĂšs industriel condamne les anciens procĂ©dĂ©s de fabrication de soude. Le carbonate de soude est alors principalement utilisĂ© comme alcali lors du procĂ©dĂ© de fabrication du Savon de Marseille. La concurrence fait rage entre les fabricants de soude Leblanc et les industriels de deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration, orientĂ©s vers une production moins polluante et plus rentable, Lâindustriel belge Ernest Solvay dĂ©veloppera dans les annĂ©es 1860 le procĂ©dĂ© de soude Ă lâammoniaque, et cherchera Ă sâinstaller Ă proximitĂ© des lieux de production de sel et des savonneries de Marseille. ParallĂšlement Ă la construction de lâusine de fabrication de soude des Salins de Giraud entre 1895 et 1897, Solvay fera lâacquisition de la carriĂšre de Port-Miou en 1896
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Le Karst
Le socle calcaire est Ă©rodĂ© par lâaction de lâeau, que ce soit par le ruissellement des riviĂšres et les fleuves qui le parcourent mais aussi par les infiltrations de lâeau de pluie qui vont progressivement le dissoudre. La karstification est un phĂ©nomĂšne gĂ©ologique dâĂ©rosion du calcaire et de formation dâun massif aquifĂšre par dissolution des roches carbonatĂ©es. Des puits, des cavitĂ©s et un systĂšme hydrologique souterrain vont ĂȘtre creusĂ©s par infiltration. LâaciditĂ© des eaux de pluie chargĂ©e de dioxyde de carbone, Ă laquelle sâajoute celle contenue dans les strates de terre (acide carbonique, acide humique) va alors progressivement dissoudre le calcaire en façonnant de nombreuses galeries au grĂ© des Ă©pisodes climatiques. Lapiaz sur le plateau du pas des Marmots Les lapiaz, formations rocheuses karstiques de
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Le barrage
A partir de lâavĂšnement du scaphandre autonome, l'exploration des galeries de la riviĂšre souterraine de Port-Miou devient possible par les plongeurs spĂ©lĂ©ologues et des nouvelles Ă©tudes sont alors programmĂ©es par lâOffice Français de Recherche Sous marines puis par le Syndicat de Recherches de Port-Miou. DĂ©jĂ concernĂ© par les problĂ©matiques dâalimentation en eau dans les annĂ©es Ă venir, anticipĂ©es dans un rapport alarmant, le syndicat dĂ©cide alors de crĂ©er un barrage afin de sĂ©parer lâeau douce et lâeau salĂ©e. La vocation de l'ouvrage correspondait Ă cette projection de l'augmentation des besoins en eau de la Commune de Marseille. Le premier ouvrage est rĂ©alisĂ© en 1972. Il sera renforcĂ© en 1976 par un second barrage sâappuyant sur le premier. Il en rĂ©sulte un taux de salinitĂ© de
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La faune terrestre
Cette variĂ©tĂ© de paysage et des cohortes floristiques et faunistiques qui y sont associĂ©es est le socle de la biodiversitĂ© des Calanques. Et Ă chaque type de milieu correspond des habitants emblĂ©matiques, citons parmi la faune : LâAigle de Bonnelli niche dans les falaises et a besoin de milieux ouverts comme la garrigue pour y chasser ses proies. Le CircaĂšte Jean le Blanc, dĂ©pend des pinĂšdes Ă la cime desquelles il confectionne son aire et part chasser les reptiles en milieu ouvert. Le martinet pĂąle niche lui dans les anfractuositĂ©s des falaises littorales. Le faucon PĂšlerin Ă©rige son nid Ă lâabri des falaises et parcoure les crĂštes survolĂ©es par les routes migratoires. La magicienne dentelĂ©e est tapie en embuscade dans les steppes sĂšches oĂč elle fait
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La plaisance
Le dĂ©veloppement de la plaisance Ă Port-Miou sâaccĂ©lĂšre Ă partir des annĂ©es 60 avec la dĂ©mocratisation des unitĂ©s conçues en polyester. Avant cette Ă©poque, la plaisance reste un loisir onĂ©reux et quelques rares voiliers en bois sâaffrontent lors de rĂ©gates dominicales. En 1960, une cinquantaine de bateau amarrĂ©s Ă Port-Miou dĂ©cident de sâorganiser en club et crĂ©aient le Club Nautique de Port-Miou aussitĂŽt affiliĂ© Ă la FFV. DĂ©jĂ , les fondateurs, attachĂ©s Ă la sauvegarde de lâesprit du lieu, affirment que Port-Miou ne sera pas un garage Ă bateaux mais un lieu de dĂ©couverte de la voile, de la navigation, en conservant lâenvironnement mais aussi la particularitĂ© « sociologique » du site. Les premiers pontons, installations prĂ©caires fabriquĂ©es Ă partir de tubes dâĂ©chafaudages et de planches de coffrages
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La Préhistoire
Les plus vieilles traces dâoccupation humaine du massif des Calanques ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es dans la grotte sous-marine des TrĂ©mies, situĂ©e Ă la pointe Cacau. La grotte des trĂ©mies a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e Ă partir de 1968 avec le navire « LâArchĂ©onaute » de la DRASSM. Les fouilles subaquatiques de Bonifay et Courtin (ce dernier travaillera plus tard sur les fouilles de la grotte Cosquer, dĂ©couverte en 1991 par le plongeur cassidain Henri Cosquer et dont l'occupation humaine s'Ă©tend de 27 000 AP Ă 19 000AP) ont livrĂ© des ossements fossiles et un racloir de silex dans les dĂ©pĂŽts continentaux du Mindel final (-500 000 ans) imputables Ă l'homme de Neandertal. Des vestiges dâhabitat humain plus rĂ©cents, de culture moustĂ©rienne: foyer, ossements de grande faune dont une
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Formation des Calanques
A la fin du Trias et au dĂ©but du Jurassique, il y environ 200 millions dâannĂ©es, la mer sâinstalle durablement et recouvre la Provence. Des sĂ©diments vont alors commencer Ă se dĂ©poser sur le socle immergĂ© sous une mer peu profonde (moins de 200 m). Les calcaires et dolomies des Calanques se formeront Ă partir de cette Ă©poque, en sâagglomĂ©rant sur le plateau continental. Au crĂ©tacĂ© infĂ©rieur, entre 145 et 100 millions dâannĂ©es, la Provence Calcaire est recouverte de lagunes, lagons, dâune mer chaude⊠Pendant prĂšs de 100 millions dâannĂ©es, les sĂ©diments, constituĂ©s de restes dâanimaux marins, dâorganismes peuplant les rĂ©cifs coralliens, de sables⊠sâempilent en strates pour crĂ©er par endroit jusquâĂ plus de 1000 mĂštres dâĂ©paisseur de roche sĂ©dimentaire. Des coquilles de rudistes sont
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Les belles invasives
La calanque est colonisĂ©e depuis les annĂ©es 60 par des populations spectaculaires dâagaves, cactĂ©es et autres plantes grasses. Introduites par les plaisanciers, Ă©chappĂ©es des jardins secs de rĂ©sidences littorales oĂč elles furent plantĂ©es, tant pour leurs formes extravagantes que par Ă©conomie d'eau et pour leur rusticitĂ©, arrimĂ©es aux rochers arides et aux sols pauvres, ces espĂšces exotiques parfois envahissantes occupent principalement la rive Ouest de la Calanque et les alentours du chĂąteau. Figuiers de Barbarie (Opuntia ficus indica) originaires du Mexique d'oĂč ils furent importĂ©s vers tout le pourtour mĂ©diterranĂ©en, depuis la dĂ©couverte des AmĂ©riques. Ici plantĂ©s pour leurs fruits comestibles devant le ChĂąteau de Port-Miou, Ă partir de boutures provenant d'AlgĂ©rie). Ces vĂ©gĂ©taux robustes peuvent entrer en compĂ©tition avec la flore autochtone, ici principalement
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La carriĂšre Notre Dame
ExploitĂ©e depuis le milieu du XIX ° siĂšcle, cette carriĂšre situĂ©e sur la Presquâile cotĂ© Port-Miou a vu son dĂ©veloppement s'accĂ©lĂ©rer Ă partir de 1911, lors de la construction du tunnel du Rove. Lâentrepreneur de l'Ă©difice, LĂ©on Chagnaud, utilisera 470 000 m3 de moellons quâil prĂ©lĂšvera Ă lâEstaque et Ă Cassis. La carriĂšre Ă©tait alors parcourue par un rĂ©seau de voies ferrĂ©es empruntĂ© par une locomotive tractant des wagonnets. On peut voir aujourd'hui encore un tunnel sur la rive Est de la Calanque: celui-ci dĂ©bouchait sur un ponton de chargement des moellons faisant face sur lâautre rive Ă la trĂ©mie Solvay. Les plus gros blocs Ă©taient eux embarquĂ©s Ă lâaide dâune grue au-dessus des murs de soutĂšnement de lâavant Calanque. Blocs de pierre de taille prĂȘts
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La restauration des trémies
Les trĂ©mies de la pointe Cacau ont dĂ©fiĂ© les Ă©lĂ©ments et les caprices de la mer depuis prĂšs de deux siĂšcles. Les voutes et les tabliers menaçant de s'effondrer, il Ă©tait devenu urgent d'intervenir. Ces Ă©lĂ©ments, amers remarquables connus de tous les marins des environs ont pu ĂȘtre sauvegardĂ©s grĂące au mĂ©cĂ©nat de l'architecte Rudy Ricciotti, viscĂ©ralement attachĂ© Ă la mĂ©moire du travail et Ă©pris de la Calanque de Port-Miou. Ces sont alors deux tailleurs de pierre, spĂ©cialistes des travaux acrobatiques qui ont rendu Ă ces Ă©difices leur lettre de noblesse, en assurant leur conservation. Le chantier de restauration menĂ© entre 2017 et 2019, a Ă©tĂ© effectuĂ© sans Ă©chafaudage et en utilisant des procĂ©dĂ©s de levage manuels, de la chaux ainsi que des pigments naturels
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Le port
Le plan dâeau de la Calanque est occupĂ© par une Zone de Mouillages et dâEquipements LĂ©gers (ZMEL) ce qui la distingue des ports de plaisance Ă proprement parler. La spĂ©cificitĂ© dâune ZMEL vient de ses installations qui doivent ĂȘtre dĂ©montables en fin dâexploitation, soit Ă lâissue de la pĂ©riode de concession. Câest pour cette raison qu'historiquement les 1,4 km de pontons et leur platelage en bois de coffrage reposent sur des tubes mĂ©talliques d'Ă©chafaudage simplement battus Ă coups de masse ! Port-Miou accueille environ 380 bateaux Ă lâannĂ©e et dispose dâune centaine de places pour des bateaux de passage. Depuis 2010, la calanque est Ă©quipĂ©e de mouillages dits "mouillages Ă©cologiques" : se sont 30 bouĂ©es qui sont disposĂ©es dans la zone dâavant-calanque avec pour caractĂ©ristiques dâĂȘtre arrimĂ©es
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Toponymie
Les premiĂšres traces du nom de Port-Miou apparaissent dans la littĂ©rature Ă la fin du troisiĂšme siĂšcle oĂč la calanque figure sur « lâitinĂ©raire dâAntonin » (en latin Itinerarium Antonini Augusti) compilant de nombreuses cartes romaines. LâitinĂ©raire maritime de Rome Ă Arles intĂ©grĂ© Ă cet ouvrage aurait Ă©tĂ© cartographiĂ© au 1er siĂšcle. A cette Ă©poque Port-Miou apparaĂźt sous le nom Portus Mines ou encore Portus melior : le meilleur Port  Portus melior devient alors Port-Melhor (dans sa forme occitanisĂ©e) puis Port Mil au moyen-Ăąge en 1311, Port Miol en 1486, ou encore Port Mieu en 1501, puis Porroumiou en 1571 et Port Miou dans le cadastre napolĂ©onien en 1810.  Certains auteurs comme Alfred Saurel dans «Statistiques de la commune de Cassis» ou FrĂ©dĂ©ric
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La pĂȘche
Dans les Calanques, la pĂȘche a semble-t-il toujours existĂ©, comme peuvent en tĂ©moigner par exemple les coquilles de dentales ou de patelles trouvĂ©es dans la grotte de Terrevaine sur le Cap Canaille et datant du chalcolithique (3000 ans av J.C). Des restes de vertĂšbres de thon ont par ailleurs Ă©tĂ© retrouvĂ©es sur lâĂźle de Riou, au lieu-dit la fontaine des grecs, conservĂ©es Ă lâintĂ©rieur dâamphores retrouvĂ©es fracturĂ©es. Enfin le corail rouge des Calanques, trĂšs prisĂ© pour sa couleur "Sang de bĆuf", a Ă©tĂ© rĂ©coltĂ© tout au long de la pĂ©riode antique par le procĂ©dĂ© dit de la "croix de saint AndrĂ©".Plus prĂšs de nous, lâessor de la pĂȘche correspond Ă lâorganisation des prudâhomies Ă partir du X° siĂšcle Ă Marseille. SpĂ©cificitĂ©s mĂ©diterranĂ©ennes, les communautĂ©s autogĂ©rĂ©es